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Je ne me retrouve pas dans les textes budgétaires défendus par le Gouvernement qui présentent de nombreux écueils et souffrent d’un manque de sérieux budgétaire.

Aussi, je ne peux que déplorer l’attitude de l’exécutif qui nous a forcé la main en nous empêchant de débattre et de voter sur le fond de ces textes par la procédure du 49.3.

La procédure prévue à l’article 49.3 de la Constitution prévoit effectivement l’adoption sans débat ni vote d’un projet de loi si aucune motion de censure faisant tomber le Gouvernement ne reçoit le soutien de la majorité des députés.

L’Assemblée nationale s’est donc trouvée contrainte de choisir entre l’adoption d’une motion de censure aux conséquences institutionnelles graves et l’adoption contrainte d’un texte qu’elle ne valide pas nécessairement.

Aussi, je ne pouvais pas voter en faveur des motions de censure déposées par les extrêmes qui auraient été sources de blocage politique. Je ne peux pas, en conscience, joindre ma voix à celles des mélenchonistes car je ne partage pas le même positionnement politique que l’extrême gauche. Certains le peuvent comme le Rassemblement national, en faisant preuve d’habileté politique, pas moi.

L’adoption de ces motions de censure aurait eu pour conséquence le blocage de nos institutions ; elle aurait représenté une impasse politique.

Si elles avaient été adoptées, nous nous serions retrouvés dans le contexte de la IV° République. Emmanuel MACRON aurait pu nommer un Gouvernement peu différent de l’actuel, mais aucun texte n’aurait pu être adopté par la suite.

Un tel vote aurait condamné la France à une instabilité politique doublée d’une ingouvernabilité.

Même si je souhaite censurer ce Gouvernement, un tel vote n’aurait pas été responsable de ma part.

Dans le contexte de crise économique avec la très forte inflation que nous connaissons, géopolitique avec la guerre en Ukraine, énergétique, sociale, environnementale et sanitaire, il eût été irresponsable de déclencher une crise politique. Nos institutions, en ces temps troublés, ont besoin de stabilité même si le pouvoir macronien ne nous donne pas entière satisfaction.

Je reste dans une logique d’opposition ferme mais constructive, comme je m’y suis engagée au cours des dernières élections. La stratégie du blocage, si elle présente un intérêt électoral évident pour ceux qui la pratiquent, représente avant tout une impasse pour la France.

Si je ne partage pas la politique de ce Gouvernement, pour autant, nous avons été élus pour faire avancer la France.





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