Première rencontre avec Isabelle Rome, ministre déléguée à l’Egalité femmes-hommes à son ministère, puis lors de la Délégation des droits des femmes sur le sujet des violences faites aux femmes et des moyens insuffisants pour y répondre.
Le rapport du service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) indiquait qu’en 2020, les violences conjugales avaient augmenté de 10 %.
La France déplore 113 féminicides en 2021 et 61 depuis le 1er janvier de cette année.
Chaque année, une femme sur 10 entre 20 et 59 ans est victime de la violence de son partenaire et tous les 3 jours une femme meurt sous les coups d’un homme.
Ces affreuses statistiques nous rappellent l’ampleur d’un phénomène dramatique.
Ils nous interrogent particulièrement quant au succès de la « grande cause du précédant quinquennat d’Emmanuel Macron.
Si les taux de déclaration ont, effectivement, augmenté, il reste que la tendance se poursuit au lieu de s’inverser.
Des outils sont à notre disposition : le téléphone grave danger ; le numéro national de référence ; le bracelet anti-rapprochement ; le fichier des auteurs de violences conjugales.
Ils demeurent sous-utilisés, faute de moyens et de temps par les magistrats et sont insuffisants pour répondre aux besoins de protection des femmes victimes de violences.
Il est temps d’engager enfin les moyens nécessaires, comme d’autres pays européens l’ont fait, notamment l’Espagne, pour soutenir la grande cause affichée par le quinquennat précédant !