Dans notre pays, le handicap est un combat quotidien pour plusieurs millions de français.
1.130.000 d’entre eux bénéficient de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH).
Mais de nombreuses personnes, gravement handicapées, avec un taux d’incapacité de plus de 80%, sont exclues du bénéfice de cette aide au motif que la personne avec laquelle elles vivent dispose de revenus supérieurs à un certain plafond.
Cette situation représente une injustice et suscite l’incompréhension.
C’est la raison pour laquelle l’Assemblée nationale a voté en février 2020 une proposition de loi qui prévoit notamment l’individualisation de l’AAH.
Pour autant, ce texte n’a toujours pas été examiné au Sénat.
Le Gouvernement va-t-il enfin accéléré l’examen de ce texte tant attendu ?
L’accompagnement du handicap semble effectivement être insuffisamment pris en compte par l’exécutif.
En témoigne les décisions prises à l’issue du Ségur de la Santé.
S’il a été l’occasion de revaloriser de nombreux métiers des secteurs social et médico-social, pour autant, les nombreux professionnels qui accompagnent les personnes en situation de handicap ont injustement été exclus de ces revalorisations.
Le Gouvernement accumule donc les retards dans sa politique d’accompagnement du handicap.
Il est pourtant tenu à des obligations depuis la loi du 11 février 2005.
Cette loi a notamment créé l’obligation de scolarité pour les enfants en situation de handicap.
Mais les places en Institut médico-éducatif manquent pour de trop nombreux enfants.
Si l’école inclusive est présentée comme l’une des priorités du Ministère de l’Education, les AESH n’ont fait l’objet d’aucune mesures de sécurité sanitaire spécifique au printemps dernier dans le contexte de crise épidémique.
Ils souffrent d’un cadre d’emploi trop rigide et d’un défaut de reconnaissance, notamment financière.
Surtout, ils sont trop peu nombreux pour répondre aux demandes légitimes des familles d’enfants handicapés.
Celles-ci sont confrontées à un véritable parcours du combattant à l'issue duquel il leur est annoncé qu'il n'y a pas de place pour l’accompagnement de leur enfant.
Cette situation inquiétante prive ces jeunes handicapés de scolarité au mépris de leurs droits.
Madame la Ministre, nous le voyons, la politique du Gouvernement en matière de handicap souffre de trop d’insuffisances !
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