Dans l’hémicycle de l’assemblée nationale, dans le cadre du Projet de loi de finances 2021 j'ai interpellé, le Ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, sur la forte accentuation du vieillissement de notre population. D’après l’INSEE, cette tranche de la population va représenter à l’horizon 2050, 4 millions de personnes dépendantes (2,5 millions aujourd’hui). La prise en charge de la dépendance est en train de devenir l’un des principaux enjeux de notre société.
J'ai souligné l’état de fait d'une augmentation continue des besoins au gré des années, mais en parallèle notre incapacité de faire face aux besoins actuels de façon satisfaisante, notamment en raison du manque criant d’effectifs pour les aides à domicile, les personnels des EHPAD, pour assurer une bonne prise en charge de la dépendance, etc. Au-delà, des rémunérations particulièrement faibles de ces professionnels, la députée tire la sonnette d’alarme sur la souffrance générale, le manque de reconnaissance et de moyens insuffisants pour pouvoir assumer leur activité dans de bonnes conditions.
J'ai ainsi exposé, que tous ces critères corrélés posent un véritable problème d’attractivité pour ces métiers dont les besoins en termes de recrutements explosent. Les rapports Libault et El Khomri pointent du doigt ces enjeux, pour autant, le Gouvernement tarde à se saisir des préconisations qui ont été formulées tandis que la loi sur le grand âge ne cesse d’être repoussée depuis maintenant plusieurs années.
J'ai mis en exergue que durant la crise sanitaire, les aides à domicile et les personnels des EHPAD ont fait preuve d’une abnégation exemplaire en concédant d’importants sacrifices. Cependant, l’Etat a tardé à répondre à leur détresse face au Covid-19. Les aides-soignants ont donc attendu longtemps une prime qu’ils n’ont pas tous perçu tout en ne recevant aucun moyen de protection de la part de l’Etat.
J'ai conclu mes propos en questionnant le Ministre sur une éventuelle prise de conscience du besoin urgent de débloquer des moyens en leur faveur ainsi que la nécessité impérieuse d’augmenter les budgets en profonde stagnation.
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