Jeudi dernier la majorité a refusé d’allonger à douze jours le congé des parents salariés qui ont perdu un enfant mineur.
Déjà retoquée en commission, la proposition de Loi portée par un de mes collègues UDI-Agir, examinée dans le cadre d'une niche parlementaire, n’a pas été sérieusement prise en compte par la République en Marche en séance dans l’Hémicycle.
Dans le cadre de la procédure parlementaire, cette proposition avait été vidée cyniquement de sa mesure principale en commission.
Nous avons tenté de faire comprendre au Gouvernement la nécessité de revenir au texte initial de la proposition, car c’était la plus HUMAINEMENT acceptable. Pour autant l’Exécutif et le Groupe LREM n’ont pas souhaité nous entendre faisant parfois l’amalgame entre congés payés et congés liés au deuil d'un enfant. Selon les chiffres, environ 4500 familles, vivent chaque année la tragédie, du deuil d'un enfant mineur. Il était utile de légiférer et la Nation de se porter solidaire.
Désormais la ministre Penicaud va faire machine arrière en proposant un nouveau texte à la suite du recadrage du Président de la République. Tout ceci est désolant. Si la majorité voulait vraiment agir « humainement » comme le préconise le Chef de l’État, elle aurait dû travailler ce texte en commission et dans l’Hemicycle et faire des propositions.
Malheureusement, comme pour la proposition de mon collègue Aurélien Pradié sur les enfants handicapés, la majorité refuse de prendre en considération les remontées du terrain dans la Loi, puis après une polémique, revient sur cette décision !